bienvenue dans l’atelier
C’est peut-être de pas dormir. Ce pas de relâche. Mais vigile de quoi ? Juste de permanence. Sans but. Pas même celui de durer.
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Futilité de ce journal. Pas même un remède à l’enfermement. Ou à l’ennui. Les jours passent désormais sans laisser de traces. Quant à ce que je livre ici, je me refuse d’y revenir. D’ailleurs comment le pourrais-je ? Tout s’efface au fur et à mesure. Ça semble en tout cas programmé pour. Les mots tournent un temps —[...]
Tout ce que je sais plus. Et que je retrouverai pas. Les ongles sur le béton par exemple. Comment ça crisse au-dedans et frissonne. J’ai les mots, oui. Mais à part ça ?
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Que quelqu’un me tienne dans ses bras. Me sorte d’ici. Les Malgaches le font bien avec leurs morts. Promenade offerte chaque année. Nouveau linceul, qu’ils n’aient pas froid. Quelle cérémonie pour nous autres ?
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Lugubre. Le mot est revenu avec le vent. Je n’ai pas fini de défaire les liens qui unissent le bric-à-brac que je porte. Ne parviennent pas même à lui donner un semblant d’unité. Peut-être ça les bruissements de ceux autour. Leurs chuchotements dans la nuit. Chaque soir ils recommencent le grand évidement. Jusqu’à quand ?[...]
Tellement de nuits passées à fouiller la marmite de mon ventre.
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Un si long temps passé à infuser. Et pourtant je sortirai d’ici pétri de silence.
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